equus platanoïdes 2016
Œuvre réalisée dans le cadre d'une résidence à Voyons-Voir, Art Contemporain et Territoire
Tronçon de platane, peau animale
H. 200 cm x 130 cm x 80 cm

Lorsqu’on observe un tronc de platane, on voit des bosses, des kystes, des protubérances, comme un animal qui sourdement essaierait de s’extraire du bois. A différentes échelles le rapport au corps animal est flagrant. Le rapport à la sculpture également. Car un tronc de platane est un complexe tendu de saillies et donc de ruptures de niveaux relancées par de nombreuses ondulations de la surface.

Isoler un tronçon de platane à échelle humaine met en évidence un condensé de forces intérieures qui affleurent à la surface. Les bosses, plis et replis prennent toute leur mesure et révèlent leur dimension animale. Maroufler une peau animale à même le bois de ce tronçon met en jeu l’ambiguïté entre corps végétal et corps animal, voire chevalin. Le résultat se veut déroutant, comme un objet non identifié qui aurait sa place dans un cabinet de curiosité.